mercredi 15 janvier 2014

François Lhoste


Les bourgeois de la Tour du Pin, en leur qualité de bourgeois affranchis, ont le droit de nommer un maire et un greffier. Le premier maire de la Tour du Pin, François Lhoste, notaire royal, est le notable le plus ardent pour réclamer de « la poudre et du plomb pour réduire les brigands », lors des premières émeutes de juillet 1789.

À peine la Bastille tombée sous les coups des parisiens ameutés, de sourdes rumeurs effraient les habitants de la Tour du Pin. Le 19 juillet 1789, ils se réunissent dans l’église pour délibérer sur la situation critique. Ils envoient une déclaration à l’Assemblée Nationale dans laquelle ils s’engagent à «maintenir l’autorité royale et réprimer les attentats.» Mais le désordre et l’anarchie sont partout : des bandes de paysans parcourent les campagnes, ils brûlent les châteaux et les titres de propriété. Il fallait alors détruire toutes les dernières traces des titres féodaux.

Le 27 juillet 1789, une troupe de ces « démolisseurs » partant de Cessieu, se dirige tambour en tête, vers le château de Vallin qu’elle tente de détruire aidé d’autres paysans venus des terres froides. À leur tête, un notaire capable de reconnaître les "terriers" (titre de propriété de l’époque) qu’ils voulaient détruire. Puis ils continuent leur route vers la Tour du Pin, visitant en passant le château de Cuirieu où ils se contentent de brûler tous les "papiers." La présence de François Lhoste ayant tempéré leurs ardeurs. Dans la ville c’est au château de Mussy (aujourd’hui Maison de la Nation) que les "excités" s’en prennent. Mais la cave de Mme de Vallin étant bien garnie, les dégâts se limitent là aussi aux "terriers."

Le jour de ces évènements, une autre nouvelle effraye les turripinois ainsi que les habitants des communes voisines : une bande de brigands arrive. Des courriers s’échangent dans toutes les directions et tous les clochers des environs égrènent les lugubres notes du tocsin…

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