Rue d'Italie (photo du 7 décembre 2016)
La propreté des villes et les ordures ménagères sont une préoccupation de nos élus face à d'impénitents citoyens. Et pour cause... Force est de constater qu'il faut régulièrement rappeler des règles qui sont de l'ordre du bon sens et du respect du bien commun. Il en va ainsi des déjections canines qui donnent à notre voirie l'hideuse allure de "crottoirs". La rue d'Italie et les abords de la maison des Dauphins en sont le triste exemple.
Une telle attitude à laquelle s'ajoutent les dépôts d'ordures sauvages et j'en passe, autant de fléaux qui devraient faire partie du passé! Qu'en était-il d'ailleurs jadis? "Au bon vieux temps", comme on se plaît à le dire...
En glanant chez Riollet (cf. "Histoire de la Tour du Pin"), voilà ce qu'on y apprend. Au Moyen-Âge, l'hygiène est souvent inconnue et délaissée. En 1347, il existe à la Tour du Pin, une rue caractéristique: la rue merdusa. Le nom parle de lui-même... En 1537, un bourgeois, Adam Borin essaye de se faire octroyer par le Conseil Delphinal le droit de déposer de la paille dans les rues de la Tour du Pin pour faire du "fumas." Notre concitoyen de jadis cherchait tout simplement à obtenir, moyennant finances, le droit de se faire du fumier en ajoutant de la paille aux immondices qui jonchaient naturellement les rues de la Tour...
Guy Rochas rapporte, quant à lui, une prouesse plus citoyenne et... contemporaine ! C'est dire que les siècles passent et le problème persiste. Dans la décennie des années 50, les turripinois, surpris et amusés, purent voir déambuler dans les rues principales, le Docteur André Dénier, un balai sur l'épaule, tenant de l'autre main un seau avec une serpillière. Il proclamait à qui voulait l'entendre : "un médecin doit défendre l'hygiène! Les vespasiennes turripinoises sont d'une saleté repoussante! Je vais les nettoyer !..." Inutile de préciser que dans les heures qui suivirent, la mobilisation générale de tous les cantonniers et cantonnières de la ville rétablit les latrines municipales dans un état de propreté qui convient à une sous-préfecture ! Voici un bel exemple d'efficacité et d'action citoyenne à garder en mémoire.
La propreté de notre ville est aussi le faire-valoir de son patrimoine. L'ignorer c'est donc causer autant de dommages à son image qu'à sa qualité de vie.
Au théâtre de Verdure.
Rappelons que six distributeurs de sac de propreté ont été installés dans des lieux stratégiques de la ville et des sacs sont disponibles gratuitement sur ces points identifiés comme les zones les plus touchées par ces incivilités. À ceux qui aurait le chien de l'ignorer, l’abandon des déjections canines est passible d’une amende de 68 €!
Pour en savoir plus : ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire