samedi 18 janvier 2014

Le baron Joachim Jérôme Quiot


Les personnages célèbres de l’Histoire de France nous portent à rêver de gloire et d’honneur surtout lorsqu’ils ont vécu « chez nous ». Joachim Jérôme de Quiot, Baron d’Empire, a occupé plus de 30 ans le château du Passage.

Né le 9 février 1775 à Alixan (Drôme), fils de bonne famille, il a à peine seize ans lorsqu’il part pour l’armée des Alpes comme simple grenadier au 3e bataillon de volontaires de la Drôme. Successivement caporal et sergent-major, il est élu capitaine en 1793, fait ses premières armes au siège de Toulon, et prend le commandement d’un bataillon d’un corps d’élite durant la guerre des Pyrénées.

À Rivoli en Italie, à la tête de 300 hommes, Quiot enlève une des positions les plus difficiles et a le bras traversé par une balle. Puis il fait rendre les armes à 200 Autrichiens. Le même jour, son cheval est tué sous lui lors de l’assaut du bataillon. Nommé chef de bataillon sur le champ de bataille de Vérone, il s’illustre en contournant le village de Marengo la veille de la journée historique.

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Son nom est inscrit parmi ceux des 558 officiers qui se sont illustrés sous la République et l’Empire.

Durant sa présence à Ulm et à Austerlitz, il est nommé en décembre 1805 colonel d’un régiment de ligne, à la tête duquel il est blessé à la bataille d’Iéna. Il suit l’armée en Espagne et en Andalousie. En 1810, il attaque une division espagnole retranchée dans un défilé et fait 800 prisonniers. Major de tranchée au siège de Badajoz, il repousse deux sorties de la garnison et reçoit un éclat de balle à la tête.

Gouverneur du siège de Campo-Mayor, avec trois faibles bataillons, il soutient avec succès des charges de la cavalerie. Pour ce fait d’armes, l’Empereur le fait baron du Passage.

Atteint d’un coup de baïonnette à la cuisse gauche, il finit par rentrer en France pour prendre quelque repos. Mais en 1813, alors qu’il attaque un corps prussien, fait 2000 prisonniers et enlever quatre pièces de canon, un revers compromet toute sa brigade et la moitié est bientôt mise hors de combat. Blessé lui-même à l’épaule et fait prisonnier de guerre, il ne revient qu’après la paix de 1814.

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Enfin le 15 juin 1815 à la tête de la 1er division d’infanterie, accompagné d’une brigade de cuirassiers, il doit créer une ouverture dans le centre du dispositif ennemi. Mais les Anglais contre-attaquent, désorganisent les troupes de Quiot qui doit se replier entraînant deux brigades de cavalerie qui se font décimer par la cavalerie française restée en arrière garde.

Ensuite maintenu sous la Restauration, il commande le secteur militaire de la Drôme et de l’Isère, pour prendre paisiblement sa retraite au château du Passage tout en étant Conseiller Général.

Il meurt le 12 janvier 1849, aux Balmes de Fontaine près de Grenoble. 

Château du Passage

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