lundi 17 février 2014

La Madone protège la Tour du Pin


Imposante avec ses 9 mètres de hauteur et placée sur l’ancienne motte féodale, la Madone est visible des trois vallées !

1856, une terrible inondation submerge la Tour du Pin : la Bourbre se venge de l’assèchement des marais en 1809, ils faisaient éponge! Ces inondations répétées en centre ville étaient toujours dues au bras qui partait du pont de St Clair (à l’époque Pont-Morant) suivant la rue de la République, traversait la place actuelle Antonin Dubost, pour aller se déverser dans le Champ de Mars.

Mais cette année-là, le barrage du pont de St Clair, lors d’une importante crue, est bloqué par des troncs d’arbres. Et l’eau monte de plus d’1 mètre rue de la République provoquant des éboulements. Les turripinois font des processions à la Vierge et la Bourbre finit par rentrer dans son lit!

L’année suivante, des médailles sont distribuées à ceux qui ont sauvé au péril de leur vie, plusieurs habitants. Il y avait : Pommier, Montgourdin, Rey, Gallien, Armanet, familles que tous les turrpinois connaissent encore aujourd’hui.


C’est deux ans plus tard que cette Madone votive est érigée sur l’ancienne motte castrale qui, il y a 1000 ans, portait le château fort et à partir du Moyen Âge, un calvaire. C’est pourquoi, le Chanoine de France, alors curé archiprêtre de la Tour, la baptisa à l’époque de « Notre Dame du Calvaire.» Il raconte l’évènement ainsi :

«L’an 1858 et le 31 mai, jour de la clôture du mois de Marie, une brillante solennité a réjoui toute la paroisse. Msg Rousselet, Vicaire général, délégué par l’évêque de Grenoble, a béni la statue de Marie Immaculée au milieu d’une foule immense accompagnée d’un grand nombre de prêtres, de M. le Sous-Préfet et de l‘autorité municipale. Cette statue sortie des ateliers de M. Constant Baud, fondeur à Lyon, a 3,40m de hauteur, le piédestal 5,60m, au total 9 m de hauteur. La souscription s’élève à 6000 francs de l‘époque et sur la liste on trouvait aussi bien l‘obole du pauvre que l‘offrande généreuse du riche soit plus de 500 noms. 
Les 45 tonnes de pierres du piédestal proviennent de Trept. Elles ont été transportées gracieusement par Curty, fabricant de tuiles à Prailles et par André Couilloud. Il aura fallu 2 jours pour amener le fardier attelé de 6 chevaux. »

Source images : www.delcampe.net

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