lundi 3 mars 2014

170 ans, bel âge pour Saint Bruno


À la suite d’un legs de l’archiprêtre Laurent, une communauté d’enseignants des Frères de la Doctrine Chrétienne s’installe à la Tour du Pin en 1839 où elle restera jusqu’en 1964 avec des absences imposées par l’État ou dues à la carence des vocations. Dix ans plus tôt, Mademoiselle de Châbons acquiert bâtiments et terrains pour permettre en 1839 l’ouverture de l’école. C’était la seule école de la Tour du Pin appelée à l’époque «école communale.»

Depuis elle n’a cessé de s’agrandir avec la construction d’un théâtre, d’un internat et d’un préau etc. Elle avait 180 élèves en 1854 dont 54 venaient des communes voisines, 45 élèves en 1942, 175 en 1952, 200 en 1965, 410 élèves en 1992 pour en avoir 420 aujourd’hui répartis en 16 classes. Le nom de Saint-Bruno est donné en 1898 par Frère Vincent en reconnaissance du don des Pères Chartreux qui a permis de construire l’internat.

Entre 1874 et 1880, les messes paroissiales ont lieu dans les bâtiments de l’école, l’église étant détruite et en reconstruction.

Une classe de 1887

Le collège a vu passer dans ses classes beaucoup de turripinois et lorsque l’on consulte les archives on retrouve les noms de famille d’aujourd’hui. Mais il doit surtout sa prospérité aux généreux donateurs qui depuis sa création ont effectué des dons ou donné leur héritage. Après l’abbé Laurent, les familles Du Colombier de Murinais, Picot-La-Baume, puis Mademoiselle de Châbons qui laisse une rente perpétuelle, les Pères Chartreux, la famille Bargillat, le chanoine Gros, la famille Harent et Pierre Gros qui est à la fois le bienfaiteur et l’entrepreneur. Dès 1858, la commune se charge du salaire des religieux enseignants.

La classe de gymnastique de 1912. Mr Perron le directeur a été tué à la Guerre.

L’école devient laïque en 1891 et les locaux retournent à la ville de la Tour du Pin. Les frères ouvrent une école libre provisoire. Mais la ville perd son procès et les frères réintègrent définitivement leurs anciennes classes. C’est alors une période de prospérité jusqu’à la Grande Guerre qui coûtât la vie au directeur M. Perron. L’école est réquisitionnée entre 1914 et 1918 pour servir d’hôpital pour les blessés de guerre.


St-Bruno en hôpital de guerre : photo prise début 1915 devant l’école, d'un groupe de soldats blessés et de turripinoises.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire