samedi 1 mars 2014

L’école communale au XVIIème siècle


Depuis longtemps La Tour du Pin se plaint d’être privée de maître d’école. Les trois Ordres (Clergé, Noblesse et Tiers état) reconnaissent en 1695, que la présence d’un maître d’école est indispensable pour l’éducation des enfants. Pour cela, ils allouent un traitement de 30 livres. En 1701, ce traitement est porté à 72 livres avec logement. Par comparaison, sachons que deux poulets valent 18 soles.

Les instituteurs des écoles primaires de la campagne turripinoise viennent principalement des montagnes des Hautes-Alpes. Ils sont désignés sous le nom générique de "Bis" et leurs leçons se bornent aux premières notions de lecture, d’écriture et d’arithmétique. La pédagogie s’effectue le martinet à la main. Ils arrivent avec l’hiver et repartent avec le printemps. Inutile de dire que leurs cours produisent peu de résultats : les élèves ont le temps d’oublier le peu qu’ils ont appris durant ces longues vacances.

Le fouet pour l’élève...

Dans beaucoup de nos communes, la même école reçoit les garçons et les filles qu’enseignent indistinctement un maître ou une maîtresse. L’enseignement se pratique individuellement et les élèves étudient à haute voix. Comme chacun s’efforce de crier plus haut que son voisin, il en résulte un bruit assourdissant et continu. Par miracle la classe redevient quelques instants attentive et silencieuse, lorsque le maître administre le fouet à l’élève paresseux!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire