vendredi 15 juillet 2016

De l'origine des sapeurs-pompiers à la "Tatan"

Dessin de Nicolas Jolivot 
À gauche, un garde-pompe du Premier Empire (1812), 
un sapeur-pompier de la Restauration (1816-1817) et un tambour-major (v.1858).

C’est au mois d'août 1839 que les Pompiers de la Tour sont officiellement créés. Quelques années plus tard, le Conseil Municipal de la Tour du Pin vote la construction du local des pompes à incendie sur la place actuelle Antonin Dubost. 


Le corps des pompiers de la Tour du Pin est issu de la Garde Nationale, corps de notables volontaires affectés à la Sécurité Civile et protection contre l’incendie. Ils sont à la disposition des autorités pour le maintien de l’ordre. D’ailleurs, les premiers casques de pompiers avec leurs cimiers et chenilles hautes ressemblent à s’y méprendre à ceux de la Garde nationale! Les grenadiers de la Garde doivent faire au minimum cinq pieds (1.68 m) et portent la blouse bleue, shako et chapeau, giberne (pour les cartouches), fusil, petit sabre et deux paires de souliers. En 1830, avec 3 compagnies, ils totalisent 384 hommes. Mais 9 ans plus tard, c’est seulement avec 57 volontaires que le corps des Sapeurs-Pompiers voient le jour à la Tour du Pin. Chacun doit avoir une spécialité utile! Charpentier, ferblantier, bourrelier, chaudronnier, serrurier, maréchal ferrant, tourneur, menuisier etc.

En 1841, une importante inondation survient en centre ville. Un des bras de la Bourbre, passant rue de la République, déborde jusqu’aux halles. À l’époque, le chef de corps est l’excentrique marquis Duvivier du château de Cuirieu. Il paye les uniformes sur ses deniers personnels. 1856, de nouvelles inondations ont lieu. Il y a 1 mètre d'eau sur la place des halles et des maisons s’écroulent. Cela vaut des médailles pour les pompiers qui ont sauvé des habitants au péril de leur vie!


Les halles servent à sécher les tuyaux de cuir, puis de toile. 
Elles abritent la cloche qui sonne le tocsin pour appeler à la rescousse pour les incendies de la ville. 


Cette cloche communale datée de 1584 est actuellement à l’entrée de la salle de réunion de la mairie.


À l’époque les incendies se maîtrisent avec des seaux. 

En 1844, la Municipalité dote le corps d'une pompe à bras en cuivre afin de palier ces moyens archaïques. Des clairons sont achetés en 1896 et le docteur Fontanel, président du Conseil d’Administration de la compagnie demande à la ville les crédits pour acheter des boyaux pour les pompes.


C’est en 1910 que le capitaine Henri VARREL prend l'initiative, encouragé par le Maire Dubost, de lancer une souscription pour acquérir une nouvelle pompe plus efficace. On décide alors de faire participer financièrement les communes pour les interventions sur leur territoire. Il faut bien amortir la pompe! À partir de 1911, les interventions sont tarifées : 2 fr par cheval et par kilomètre, 50 fr quand le matériel aura fonctionné etc. Un deuxième local est ouvert place Prunelle pour contenir tout le matériel. 

La compagnie en 1921 avec au centre les Capitaines CHAPPAZ et VARREL.

En 1921, le nouveau Capitaine, Henri CHAPPAZ, modernise sérieusement le centre avec l'acquisition d'un véhicule dernier cri pour circonscrire les incendies. C'est après un important incendie à côté de la distillerie Morel, rue Viricel, que cette moto-pompe Renault fait son apparition. Baptisée la "Tatan", elle est la fierté de tous les turripinois!


Toujours présente à la compagnie, la "Tatan" est de sortie pour les parades et défilés...

D'autres informations sur le site des pompiers de la Tour du Pin.

1 commentaire:

  1. sauvetage de la pompe a bras en 1969 ainsi que l'histoire des sapeurs pompiers par l'auteur

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