Les curés réfractaires qui refusent de prêter serment à la république, sont emprisonnés. Le curé de la Tour du Pin, François-Catherine Chapuis, est très apprécié des turripinois parce qu’il est au service de la république.
François-Catherine Chapuis, curé de la Tour du Pin, est élu officier municipal dès 1789, au sein de la première municipalité révolutionnaire. Alors qu’il est tiré au sort pour rester en place, le 19 novembre 1790 il présente sa démission en estimant que son sacerdoce est incompatible avec ses fonctions municipales. Mais en réalité, c’est en raison du «peu d’accord qui règne entre la municipalité et le chef de la garde nationale.» Pourtant les citoyens actifs de la commune lui ont manifesté leur confiance en l’élisant plusieurs fois, président de l’assemblée électorale et notable. Il jouit de la confiance de ses collègues puisque le 6 décembre 1790, ils l’élisent trésorier de la municipalité.
Ce notable ecclésiastique est le représentant officiel de Dieu à la Tour du Pin. C’est lui qui chante dans la prairie de Praille (près du lycée Elie Carthan) lors des messes célébrées au début de la Révolution, durant toutes les circonstances extraordinaires : le 6 décembre 1789 jour de la proclamation de la loi martiale, le 14 juillet 1790 jour anniversaire de la prise de la bastille etc. Il est la bouche qui prononce, au nom de tous, les serments solennels, le geste qui bénit les foules agenouillées et les drapeaux inclinés.
La loi du 11 prairial de l’an 3 subordonne l’exercice du sacerdoce aux lois de la République. Ainsi en février 1791, le curé Chapuis, se rend à la mairie et proclame que pour satisfaire aux "vues de tous les citoyens de cette commune, il veut remplir cette fonction honorable dans l’église de la Tour du Pin." Il consent alors à prononcer, du bout des lèvres, le serment exigé par la loi. «Je jure de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution". Les prêtres qui prêtent ce serment sont appelés jureurs, les autres sont les réfractaires.»
Les archives communales de la Tour du Pin nous apprennent que, jusqu’en 1793, le clergé participe à toutes les solennités, à toutes les réjouissances et à tous les deuils de la révolution. Il célèbre des messes, chante des Te Deum, appel les lumières du Saint-Esprit sur les Assemblées électorales etc.
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