samedi 22 mars 2014

Le général De Gaulle à la Tour du Pin


«La France n’a pas de leçons à recevoir! » Ces paroles prononcées à la Tour du Pin, le 6 octobre 1960, par Charles De Gaulle sont longuement applaudies par les 1500 turripinois. Le président de la République commence alors une visite en Dauphiné-Savoie que les journaux de l’époque rapportent ainsi «La Tour du Pin, antique bourg romain sur le chemin des Alpes, première étape du voyage savoyard du chef de l’état...»

Installé sur une tribune adossée à la Sous Préfecture (remplacée aujourd’hui par l’agence immobilière), il fait face aux arcades de la place Antonin Dubost noire de monde. Une haie de spectateurs se forme tout au long du parcours emprunté par le chef de l’état : de la gare à la rue d’Italie. Arrivée à 17 h 02, il est accueilli par Mérian, le maire entouré de son équipe municipale ainsi que par de nombreux industriels de la région «conviés à cette touchante cérémonie.» Toutes les "huiles" du département sont aussi présentes.

Du haut de la tribune, il s’adresse aux turripinois : «je ne pouvais mieux commencer mon voyage qu’en passant par la Tour du Pin! » Devant des acclamations délirantes qui disent tout le cœur que les habitants ont mis pour la préparation de cette visite, le Général termine son discours par une Marseillaise reprise spontanément par toutes les voix et il serre les mains qui se tendent par dessus les barrières. Mais déjà il repart et à 17 h 36 le train présidentiel quitte la gare. Il a quand même eu le temps de prononcer un discours sur l’indépendance de la France. Pour les journalistes c’est : «L’allocution de la Tour du Pin.» Son leitmotiv est «nous voulons faire l’unité de l’Europe en demeurant nous-même… Oui à l’alliance dite "Atlantique", c’est-à-dire celles des peuples des deux cotés de l’Atlantique, mais nous voulons rester la France avec nos droits, nos devoirs, nos responsabilités.»


Et le soir même le journal télévisé relate la visite du Général en parlant du «petit hameau de la Tour du Pin.» Notre ville s’en est très bien tirée pour une préparation précipitée. La conclusion du Dauphiné Libéré de l’époque était «jamais l’avenue de la Gare n’a été aussi belle, même au temps de la splendeur des Courses de la Tour du Pin!»

Le Général De Gaulle est le second chef de l’état à rendre visite à la Tour du Pin. Le premier ayant été François Ier au retour de Marignan!

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