Nos cartables étaient de vrais cartables en cuir, solides qui duraient de nombreuses années. Il y avait les cartables à un soufflet pour les petites classes et les cartables à deux soufflets pour les grandes. Quel honneur de changer son simple soufflet pour un double soufflet : on était grandes et ça se voyait au premier coup d'oeil !
Les livres étaient payants, mais comme les programmes de l'éducation nationale ne changeaient pas chaque année ils pouvaient resservir, on les achetait d'occasion : il n'y avait pas de gaspillage comme maintenant.
J'étais dans une école de fille, nous portions toutes le même uniforme : la même blouse bleue boutonnée jusqu'en haut, et il fallait avoir de sérieuses raisons pour ne pas la porter. Il n'y avait aucune compétition : la vraie égalité entre riches et pauvres, on était toutes habillées pareil, et avoir la dernière marque « vue à la télé » n'était pas notre souci, l'école n'était pas un défilé de mode.
J'adore revoir les films de Diane Kurys sur l'adolescence : tout est dit.
Bien plus tard au lycée, la blouse uniforme n'était plus obligatoire qu'en classe de chimie : les expériences avec éprouvettes et tubes à essai pouvaient faire des trous dans les pulls ! Mais sans être en uniforme, nous avions tous des tenues très similaires : chemisier et jupe plissée pour les filles, veston et cravate pour les garçons.
Et puis mai 68 est arrivé..."
Annie CHIKHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire