mercredi 19 mars 2014

Qu’ils sont beaux ces Turripinois !


On rapporte que le paysan des terres froides en costume du dimanche est coiffé d’un chapeau de feutre, dont les bords se sont réduits depuis la Révolution, sa veste est courte à basques carrées avec des boutons de métal. Son gilet, qu’il nomme "mantelotte" est long et croisé sur la poitrine. Son pantalon est large boutonnant sur les hanches et tenant sans bretelles. Les bottes remplacent les chaussures en général.

Pour la semaine, le costume est plus simple, le sarreau bleu des anciens gaulois tient lieu à la fois de gilet et de veste. 

Les femmes élégantes de Saint Victor ou de Torchefelon portent le faux chignon et un chapeau, la "petite capeline" faite avec la paille de leurs champs. Il est bordé de rubans de padou rouge ou bleu, ou encore de la coiffe en dentelles relevés qu’elles ont récupérées dans les affaires de leurs grands-mères. Les plus jeunes abandonnent ces deux genres de coiffures pour le simple chapeau de paille à la batelière à calotte pointue. La robe à manche longues et retroussées à la taille relevée sous les hanches permet de voir les jambes. Leur aspect et proportions laissent souvent à désirer et manquent généralement de grâce. Un tablier aux reflets rouge foncé comporte une bavette qui encadre les seins de manière à en faire ressortir les avantages. Il est complété par un fichu de couleur dont deux bouts sont cachés par la bavette et la pointe est fixée derrière au moyen d’une épingle. Des bas bleus ou blancs avec des souliers ou des galoches selon la saisons.

Le premier besoin qu’éprouve une jeune fille arrivée à l’âge de la puberté est celui de posséder un collier d’or, qui enlace plusieurs fois son cou. A l’un des chaînons pend un cœur ou une croix également en or. 

Les veuves se couvrent la tête d’un grand mouchoir blanc qu’elles portent en marmotte. On croirait voir des saintes femmes, telles que les peintres nous les représentent pleurant aux pieds de la croix du Sauveur. Il y en a d’autres qui, plus élégantes, marquent leur veuvage avec un long voile noir qu’elles laissent flotter en arrière.

André Denier qui écrivait ces lignes en 1951 conclue : «avouons que ce costume devait être autrement seyant que celui d’aujourd’hui. J’ai connu, il y a 40 ans la blouse de toile bleue brodée que portaient les paysans les jours de foire. Maintenant c’est fini, la blouse est entrée dans le costume folklorique !»

1 commentaire:

  1. Un magnifique collier de 60 cm en acier inoxydable livré avec un pendentif représentant une croix plaqué noir. Prix régulier €29.99 . Collier croix noir simple en titaneCollier Croix Noir Simple En Titane

    RépondreSupprimer