dimanche 18 octobre 2015

La vie prédestinée de Déodat Gratet de Dolomieu


Vous connaissez peut-être le château situé à Dolomieu. L’origine du château remonte au 17ème siècle. Les armoiries du fronton triangulaire ont été apposées en 1746. Mais connaissez-vous celui qui naquit entre ses murs et dont le destin fut hors du commun ?


Voici l'histoire de la vie aventureuse de Déodat Gratet de Dolomieu, qui avait pour modèle son oncle et parrain de l'Ordre de Malte. 

C’est dans une famille ayant une fortune considérable et une propriété de 600 hectares et 30 fermes que nait en 1750, au château familial du même nom, Dieudonné, Sylvain, Guy, Tancrède, Déodat Gratet de Dolomieu. Il avait tout pour être un grand homme. Alors que le cadet de la famille est encore dans son berceau, son père, le marquis Gratet de Dolomieu lui achète le titre de chevalier de Malte, ce qui le marquera a vie. 

Le pape Benoit XIV accorde une dispense pour l’intégrer dans l’Ordre dès sa naissance. A l’âge de 2 ans, il devient «Chevalier de justice de Minorité». Carabinier à 14 ans, il apprend le métier des armes sur les galères de l’Ordre de Malte. Condamné à mort pour avoir tué en duel un de ses camarades, il est gracié par le grand maître. 


Alors en garnison Metz, il effectue des recherches scientifiques sur le volcanisme. Et c’est l’amour de la science qui lui fait quitter l’armée. D’abord, il étudie la pesanteur dans les mines de Bretagne. Puis il voyage au Portugal, à Malte en Italie où il étudie l’Etna et en Egypte. Ses études sur les minéraux lui valent le grade de Commandeur de l’Ordre de Malte en 1780. Son nom a été donné au minéral qu'il a découvert et au massif des Dolomites!

Proscrit, il se cache sous la terreur (1793-1794). Réhabilité, il est nommé, en l’an III, Inspecteur des Mines et devient professeur à l’Ecole des Mines de Paris. Malgré sa particule et ses origines nobles, il traverse la Révolution française sans encombre en raison des ses compétences scientifiques reconnues qui lui servent de sauf-conduit.


Il participe à la campagne d’Egypte, effectue des travaux scientifiques sur le Nil, mais ne s’entend pas avec Bonaparte. Au retour, c’est lui qui négocie la reddition de l’Ile de Malte. Puis, il est capturé en Calabre et emprisonné en Sicile en raison de son appartenance à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il n’est libéré qu’après la victoire de Marengo en 1800. Affecté par cette captivité, il meurt l’année suivante.
Pour en savoir plus sur Déodat Gratet de Dolomieu : ici.

D'après l'article publié dans le Dauphiné libéré le 15 octobre 2015.
Retrouvez l'article dans les archives de l'association : ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire