jeudi 25 février 2016

Deux futurs rois de passage à la Tour !


1574, dans la matinée du 6 septembre, le duc d’Alençon et le futur Henri IV, viennent à la rencontre d’Henri III, alors roi de Pologne. Son frère Charles IX vient de mourir et sa mère, Catherine de Médicis, gouverne la France en qualité de régente. Henri III, seul successeur du trône, quitte donc subrepticement Cracovie en vue de prendre possession du royaume de France.

Le moins que l'on puisse dire est qu'il y met beaucoup de mauvaise volonté... Il fait durer le voyage en passant par l’Italie qu’il met trois mois à traverser! Il arrive enfin à Pont de Beauvoisin, traverse La Tour du Pin pour rejoindre sa mère à Bourgoin. Puis il fait une entrée triomphale à Lyon, accompagné d’une imposante escorte de gentilshommes dauphinois commandée par Gordes et entourée des députés des Etats du Dauphiné.


À cette époque, il règne un état d’esprit tout particulier : Montbrun, le chef des protestants, pille les bagages du roi, non par intérêt mais par bravoure. A ceux qui lui reprochent d’oublier qu’il est avant tout un sujet du roi de France, il répond "les armes et le jeu rendent les hommes égaux. En temps de guerre, lorsqu’on a un bras armé et le cul sur la selle, tout le monde est compagnon." Pour ces paroles, il trouve la mort le 5 avril 1575 à Mens, sous la hache du bourreau.

Un passage sur fond de guerre de religion...


En devenant roi de France, Henri III (1551-1589) hérite d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par de graves problèmes politiques et économiques. Il est également meurtri par quatre guerres de religion! Le roi doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères. Il meurt à Saint-Cloud le 2 août 1589 après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément.

Henri IV (1553-1610), roi de Navarre puis roi de France, lui succède. Il est le premier souverain français de la branche dite "de Bourbon" de la dynastie capétienne. Il fut d’abord lourdement impliqué en tant que chef protestant avant d’accéder au trône de France. Pour être accepté comme roi, il se convertit au catholicisme et signa l’Édit de Nantes, le premier traité de paix autorisant la liberté de culte pour les protestants. Ce dernier mit fin pendant deux décennies aux guerres de religion...



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